J’ai choisi aujourd’hui de vous présenter trois portraits de femmes intelligentes, rebelles, humanistes et courageuses. C’est dans la logique du droit des femmes, de la défense des plus faibles et des opprimés.
Louise Michel la rebelle (1830-1905) – dit la bonne Louise
Très tôt abandonnée puis élevée par ses grands-parents, Louise Michel, passionnée de lecture, devient institutrice en 1853. Elle écrit des articles et des poèmes dont certains sont envoyés à Victor Hugo. Elle aide les ouvrières à prendre conscience de leurs droits et prône l’égalité hommes-femmes.
En 1871, elle participe à la Commune, une révolte contre le gouvernement à Paris. Elle y défend les classes populaires ; très engagée, elle va sur les barricades et elle finit par se faire emprisonnée. Impressionnée par son courage, Victor Hugo lui dédicace le poème Viro Major : « Cette femme écoutait la vie aux bruits confus ».
Exilée en Nouvelle Calédonie, elle prend la défense des kanaks (peuple autochtone) contre les colons français. Elle rentre en France en 1880 et prend la tête d’une grève générale. On l’appelle la bonne Louise. Elle meurt à Marseille en 1905 lors d’une tournée de conférences, emportée par la maladie.
Simone Weil, une philosophe très humaniste (1909-1943) – à ne pas confondre avec Simone Veil !
Elevée dans une famille plutôt scientifique, avec un père chirurgien et un frère, André, mathématicien, malgré la misère environnante, elle obtient le bac philosophie à seulement 16 ans. Suite à la rencontre de son « mentor », le philosophe Alain (avec sa moralité de la conscience), elle entre à l’Ecole Normale et devient professeure agrégée de philosophie à… 22 ans !
Elle s’intéresse ensuite aux courants marxistes ainsi qu’à la condition ouvrière et l’anarchisme. Elle fait part de ses idées dans des revues comme la « Critique sociale » qui défend le sens du travail et la dignité des travailleurs.
Elle revisite la pensée grecque à travers la philosophie de Platon, ce qui la qualifiera d’anarchiste chrétienne. Elle meurt en 1943 d’une tuberculose.
Josiane Balasko, une artiste (1950-) – et pas seulement…
Pour terminer, Josiane Balasko, actrice française très connue, également écrivaine, est une femme très engagée. D’origine franco-croate, elle a grandi dans un milieu modeste où ses parents tenaient un bar, à Paris.
Membre de la troupe de théâtre du Spendid, elle a interprété, pour commencer, surtout des rôles de femmes complexées, futiles, avant d’intégrer des films plus sombres et engagés (Sacs de nœuds, Gazon maudit, …)
Membre des Enfoirés fondés par Coluche (humoriste français décédé en 1986), elle se bat contre la misère, défend les sans-papiers et le droit au logement en participant à des meetings, à des manifestations, ainsi qu’en faisant des communiqués de presse. Plus récemment, elle s’est positionnée contre le réchauffement climatique, toujours avec des valeurs bien marquées, en signant une tribune intitulée « Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité » parue dans le journal Le Monde en 2018.