La réforme SERAFIN-PH (Services et Établissements : Réforme pour une Adéquation des FINancements aux parcours des Personnes Handicapées) a pour objectif de réformer le financement des établissements et services accompagnant des personnes en situation de handicap.
Une expérimentation est lancée en 2022 pour permettre de préciser le modèle de tarification cible et d’en simuler les impacts. La CNSA (Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie), la DGCS (Direction générale de la cohésion sociale) et l’ATIH (Agence technique de l’information sur l’hospitalisation) ont sélectionné un échantillon total de 1 200 établissements et services médico-sociaux, soit 10% du nombre total d’ESMS inclus dans le périmètre du projet SERAFIN-PH.
L’établissement IMPJE de l’APBA figure parmi les établissements participant à cette expérimentation, et plus précisément dans:
* L’échantillon « tronc commun », avec pour objectif de faire des simulations de financement « à blanc » pour mesurer les effets du nouveau modèle de financement, via le recueil des caractéristiques de la structure et des personnes accompagnées
* L’échantillon « temps » pour collecter les temps des prestations directes et de transports réalisées ou financés par la structure.
Ce travail consiste à recueillir des données complémentaires à celles des ENC (Etudes Nationales de Coûts) de 2018 et 2019, afin d’alimenter des simulations.
Ce recueil se fera à partir de deux périodes de « coupe » obligatoires :
– une première coupe d’une semaine, du 04/04/2022 au 10/04/2022
– une seconde coupe de deux semaines, du 30/05/2022 au 12/06/2022
Pendant ces semaines de coupes, les professionnels vont devoir notifier tout ce qu’ils réalisent comme prestations dans la journée, en utilisant le catalogue de prestations élaboré par l’établissement. Les données seront ensuite saisies dans les logiciels spécifiques (RAMSECE-PH et MAGIC-PH) par la secrétaire. L’IMPJE sera accompagné par un superviseur missionné par l’ATIH.
L’IMPJE a déjà participé à une première expérimentation Sérafin en 2019, qui a permis de questionner les pratiques professionnelles. En effet, participer à cette expérimentation amène une réflexion sur les pratiques. « C’est une mise à distance de ce qu’on fait et c’est un exercice intéressant », indique la cheffe de service Josiane ABEL, « les salariées gagneront en professionnalisation. »
Cette expérimentation est une nouvelle étape, à part entière, avant le déploiement généralisé de la réforme prévu normalement fin 2024.